Nous faisons tous l'expérience du changement dans les multiples as­pects de notre vie. Le Monde change et cela bouscule nos façons de voir et de nous comporter. Parfois cela va jusqu'à la remise en ques­tion de ce qui nous paraît essentiel. "Se former pour un monde qui change" n'est pas simple question d'adaptation. Il y va surtout de notre fidélité à l'appel au service de l'Evangile, à notre attitude de disciple. Notre maître, c'est l'Esprit, "agent principal de la mis­sion"(R.M.), qui "chaque matin éveille notre oreille". Encore faut-il se laisser former et en prendre les moyens.

"Se former", c'est d'abord "s'ouvrir" au monde tel qu'il est, refuser le repli sur soi, sécurisant certes mais appauvrissant, risquer l'aventure d'une synthèse enrichissante.

"Se former", c'est accepter de "se convertir", non pas une fois, mais tout au long de notre vie, comme un processus continu de croissance.

"Se former", c'est prêter attention au contexte dans lequel nous vivons avec ses multiples aspects, culturels, économiques, politiques. La réa­lité so­ciale, la communauté chrétienne, la communauté religieuse sont au­tant d'écoles de formation permanente.

Assurer une formation dans cette perspective, tel nous semble bien être l'objectif des promoteurs des différents "modèles" présentés plus ou moins longuement dans ce numéro.

Spiritus